Les fleurs du plateau sédimentaire !
Et oui ! Sur ce plateau sédimentaire communément appelé « Les Landes », à ne pas confondre avec le département, il y a bien plus que des pins et du sable ! Cette délimitation correspond à une unité pédologique, pas à la lecture administrative du territoire.
Du printemps à l’automne, nous sommes à l’affût des fleurs sur ce vaste plateau sédimentaire. Dans les sous-bois, ou devrions-nous dire sous les pins, nous trouvons la bourdaine, la bruyère cendrée ainsi que la callune. Ces plantes ne sont pas les seules que nous recherchons pour leurs fleurs, elles se complètent avec des arbres et arbustes comme l’acacia et le châtaignier, présents de manière éparse sur le territoire dans des îlots de feuillus, ainsi que l’arbousier présent en sous-bois proche du littoral et des dunes.
Il n’est pas toujours aisé de savoir où et quand ces précieuses fleurs vont éclore… encore moins avec le changement climatique. Avec plus d’un million d’hectares, soit 11 % de la surface de Nouvelle-Aquitaine, il y a de quoi faire !
En portant ensemble, nous apiculteurs.trices, cette demande d’IGP, nous avons à cœur de faire reconnaître notre savoir-faire et notre connaissance du territoire.
« Les miels des Landes », c’est d’abord une histoire de géographie !
Connaître le territoire, où et quand les fleurs recherchées apparaissent, parfois pour 4 à 5 jours seulement ! Il faut être disponible et réactif !
L’aire géographique « Miel des Landes » correspond à l’ensemble du département des Landes (40), étendue aux communes du plateau sédimentaire de la Gironde (33) et du Lot-et-Garonne (47)
Le saviez-vous ?
Sur ce plateau sédimentaire, le volume de miel des Landes produit a été évalué à environ 400 tonnes.
Ça représente plus de
1 million de pots de miel !
Les apiculteur·rice·s aujourd’hui engagé·e·s dans la démarche représentent déjà près de 1/3 de ces volumes, alors même que ce signe de qualité n’est pas encore reconnu par l’Union européenne !
7 miels à (re)découvrir !
La demande d’IGP Miel des Landes porte sur 7 miels d’exception.
7 raisons de redécouvrir les Landes et sa nature sauvage !
Les abeilles butinent au fil de la saison les fleurs des différentes essences et produisent au printemps des miels dominés par des arômes suaves, fleuris ou fruités aux textures fluides comme les miels d’acacia ou de bourdaine. A partir de juin jusqu’à la fin de saison, les miels sont caractérisés par des arômes puissants, de type boisé comme ceux de bruyère cendrée et de callune ou marqués par une amertume comme ceux de châtaignier et d’arbousier.
Quand est-ce que sont récoltés mes miels préférés ?
Miel incolore, délicat et suave avec des notes de fleurs blanches.
Miel marron clair à brun, complexe, saveurs de fruits mûrs avec des notes de caramel.
Miel brun, amer et persistant avec des notes boisées et de caramel.
Miel ambré, boisé avec un parfum d'amande avec une légère amertume.
Miel ambré à foncé, intense et persistant avec des notes chaudes, épicées, légèrement amer.
Miel ambré, amer avec des notes de café ou de cacao.
Miel combinant ces différentes variétés florales, sans prépondérance de l'une d'entre elles. Sa couleur, son arôme et son goût dépendent de la nature des fleurs butinées et de la période de récolte.
Le saviez-vous ?
Les hommes déplacent leurs ruches sur le territoire des Landes depuis le 12ème siècle !
A l’époque, les landes sont encore des marécages où il est difficile d’évoluer… seules les activités pastorales et apicoles permettent de tirer profit de ce territoire hostile. Les premières mentions retrouvées de la dénomination « Miel des Landes » datent du milieu du 19ème siècle, en 1846.
Depuis la publication de la loi relative à l’assainissement et les plantations des pins des Landes de Gascogne en 1857, il devient plus facile de se déplacer, et l’apiculture se développe.